Le QRM pour Quick Response Manufacturing est une méthode de gestion qui vise à fluidifier l’ensemble des flux de l’entreprise, et pas uniquement ceux de production. QRM et Conwip s’inscrivent donc dans la même philosophie : réduire les délais en identifiant les processus, réduisant (ou si possible supprimant) les sources de gaspillages de temps et adaptant l’organisation pour la rendre flexible.
Ce qui différencie ces deux méthodes, ce sont les périmètres qu’elles couvrent et les outils qu’elles mobilisent.
Le QRM, ce polyvalent

Le QRM vise tous les processus de l’organisation. Il s’agit d’une approche transversale qui fait appel aux outils Lean pour réduire les gaspillages. Il agit ainsi sur des paramètres tels que les ressources humaines, les temps de traversée, l’organisation de la société et sa souplesse de fonctionnement. Lorsque les améliorations portent sur la gestion des flux de production ou des flux administratifs, le QRM s’appuie en fait sur d’autres méthodes, et c’est dans ce contexte que l’on peut mobiliser le Conwip.
Le Conwip, pour garder une ligne svelte, même en période de fête !

Le Conwip permet de réduire et de maitriser les encours sur les lignes de fabrications. Il permet ainsi de limiter les engorgements sur les postes de travail (bouchons, à l’origine des retards), et donc d’améliorer les temps de traversée. Pour cela, la méthode de gestion de flux Conwip s’appuie sur la théorie des contraintes et vise à dimensionner l’ensemble d’une chaîne de production en prenant pour référent le « poste goulot ».
La force de la méthode Conwip est qu’elle permet de garder un flux de production constant, en mouvement permanent, même si la gamme de produits est variée, avec des volumes faibles pour chaque produit, et que les entrées de commande ont été nombreuses, avec pourquoi pas, des demandes de personnalisation. La méthode suppose ainsi la mise en place d’une salle d’attente dans laquelle sont stockés les ordres de fabrication, permettant le cas échéant l’ordonnancement de ceux-ci. Ils ne sont ensuite lancés en production que lorsqu’un ordre de fabrication arrive à son terme, libérant ainsi un ticket. Une fois lancés en production, la philosophie de la méthode Conwip est de gérer les files d’attente en FIFO (pour First In First Out). Cela permet de garantir les délais de production d’un produit, d’informer le client d’une date estimée de livraison lorsque sa commande est lancée en production, et de faire en sorte qu’aucun goulet d’étranglement ne se forme sur la chaîne. On réduit donc ainsi le nombre d’en-cours, les stocks en matière première nécessaires et par voie de conséquence, le besoin en fond de roulement.
Conwip et QRM, un ticket gagnant ?

Comme pour tout, il s’agit avant tout de faire un état des lieux de la manière dont vous fonctionnez pour définir quelles améliorations peuvent être apportées à vos processus. Mais si vous travaillez sur une gamme variée, avec des demandes clients personnalisées et des délais courts, vous pourriez trouver un intérêt à mettre en place du QRM sur la dimension organisationnelle, en lien avec un Conwip sur la partie production.
Un logiciel comme Wipsim pourrait vous aider à dimensionner votre ligne de production ou de réparation dans la perspective de la mise en place d’un Conwip, et un tableau SmartWip vous aiderait à piloter celle-ci au quotidien, en mettant au bout du doigt de vos opérateurs, des algorithmes issus de la recherche scientifique pour leur fournir les informations leur permettant de faire preuve de réactivité dans la gestion de l’en-cours.