Oui, je sais, ce titre a de quoi surprendre, et pourtant. Si l’on en croit le récent baromètre réalisé par le cabinet EY et dont le Figaro s’est fait l’écho la semaine dernière, il semblerait bien que la France soit le réel moteur de l’attractivité industrielle en Europe.

La France, leader sur les projets d’implantation ou d’extension
Cette image de moteur de l’attractivité industrielle Européenne que l’on pourrait attribuer à la France est lié au fait qu’en 2018, elle a de nouveau été le pays européen qui a le plus fait l’objet de projets d’implantation ou d’extension d’activité industrielles. L’écart avec nos voisins est même assez significatif puisque cela représente par exemple plus du double des projets allemands.
Avec 339 implantations ou extensions en 2018, la France se paye même le luxe d’avoir plus attiré les industriels que l’année précédente. À l’inverse, le Royaume-Uni semble souffrir d’un véritable effet Brexit et perdait 35% de ses investissements directs étrangers, selon EY.

Le Figaro, dans son article, nuance ces bons résultats par le fait qu’ils sont faiblement créateurs d’emploi, mais il me semble que nous ne pouvons malgré tout que nous réjouir de ceux-ci, ce d’autant que ce ne sont pas les seules bonnes nouvelles à avoir concerné l’industrie française ces dernières semaines.
Des signaux positifs qui se multiplient
Ce n’est en effet pas le premier rapport publié ces derniers temps qui donne à espérer. En toute fin d’année dernière, Accenture avait déjà sorti un rapport nommé Industrie du Futur 2025, en lien avec le Gimelec (groupement des entreprises de la filière électro-numérique française) et le Symop (organisation professionnelle des fabricants et importateurs de machines et de technologies de production), qui mettait notamment le doigt sur le fait que la part de l’industrie dans la valeur ajoutée nationale s’était stabilisée, ce qui est inédit depuis 30 ans.
De son côté, l’institut YouGov publiait une étude pour la Fondation Usine Extraordinaire, en marge du salon organisé par celle-ci à Marseille au mois de novembre 2019. Cette étude insistait sur le fait que l’image de l’industrie s’était améliorée au sein de la population française.